Pour gagner en force et puissance, les sportifs ont recours à la musculation. Spécifique ou effectuée avec des charges, elle permet de transformer physiologiquement la constitution et les propriétés de chaque muscles. Mais que se passe-t-il au juste à l'intérieur du corps ? Pourquoi et comment gagne-t-on en force et en volume ? Explications ...

 
     Expliquer les phénomènes qui se passe au coeur des muscles lorsque l'athlète effectue des exercices de musculation n'est pas une chose facile. Le mécanisme est complexe, et le nombre de facteurs à prendre en considération important. « Dans les premiers temps d'un entraînement de force, les gains sont obtenus par les facteurs nerveux (recrutement des unités motrices, synchronisations des celles-ci, coordination intermusculaire et réflexe myotatique). Puis, lorsque ceux-ci sont optimisés, les modifications deviennent musculaires.

     En fonction du type de travail fourni, on va alors développer la puissance, puis l'hypertrophie (c'est à dire le grossissement des fibres), le nombre de fibres de types II, le nombre de sarcomères, l'unité contractile essentielle du muscle, la force vitesse ou la force endurance, les réflexes ».

 De façon plus schématique, il faut comprendre que le muscle est constitué d'un pourcentage relativement variable de différents types de fibres musculaires. Elles sont classées en fonction de leur puissance, de leur vitesse de contraction et de leur résistance à la fatigue. Il existe des fibres de type I, dites lentes, et des fibres de types II, dites rapides. Si ces fibres peuvent évoluer dans leurs caractéristiques fonctionnelles, passer de lentes à rapides ou de rapides à lentes (plus courant), ,leur nombre n'évolue pas.

LENTES ET RAPIDES

     Le muscle ne gagne en volume que parce que le diamètre de ses fibres musculaires augmente, notamment celui des fibres II. Pour cela, il faut que le sportif travaille en hypertrophie, par exemple en effectuant des séries de type 10 x 10 à 80 % de sa charge maximale. Il augmentera ainsi le nombre des myofibrilles, le nombre des ses vaisseaux sanguins (vascularisation), et développera les tissus conjonctifs qui entourent les fibres. Plus le pourcentage de fibres rapides est grand, plus la force maximale développée par le muscle pourra être élevée.Ceci explique pourquoi certaines personnes gagnent plus rapidement en puissance que d'autres. Ils ont dès leur naissance un nombre de fibres rapides plus important que celui de leur fibres lentes.

     La puissance dépendant en grande partie de la qualité des musculaires, ainsi que du nombre de sarcomères, le sportif doit donc chercher à développer ses fibres musculaires de type II en effectuant des séries de type 6 x 6 à 90 %. Il doit également travailler en excentrique, car ces exercices permettent d'allonger les muscles. Au coeur du muscle, chaque fibre musculaire est en effet constituée de myofibrilles, elles-mêmes formées d'une suite de plusieurs sarcomères. Grâce à des ponts (d'actine et de myosine), les filaments des myofibrilles glissent les uns par rapport aux autres et un raccourcissement des sarcomères s'effectuent. Lorsque les ponts se décrochent, la fibre musculaire reprend sa longueur initiale.

 Enfin, « lorsque l'on fait de la musculation, au rythme de trois séances par semaine, il faut manger un peu plus de protéines. C'est à dire 1 grammes par jour et par kilo plutôt que les 0,7 grammes quotidiens recommandés. Le muscle en a besoin pour grossir. » Les protéines sont en effet utilisées par l'organisme pour l'entretien et la réparation des tissus musculaires, ainsi que pour la synthèse de nouvelles cellules.

     Mais attention, il faut absolument proscrire la créatine, qui put se révéler cancérigène, et plus encore les hormones de croissance, considérées comme produits dopants et donc interdite aux sportifs. D'autant plus qu'une surdose de protéines peut endommager votre système rénal.Le meilleur reste encore un bon steak de boeuf au barbecue !