Préparateur Physique & Coach Athlétisme.

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Manger au Stade

MANGER AU STADE

 

Les meetings placent les participants dans un contexte très particulier :

 

Ils se trouvent en permanence entre le repos et l'activité, restant sous tension, peu disposés à avaler de grands volumes alimentaires, et il leur faut rester opérationnels pour leur épreuve. En théorie, les aliments les plus appropriés combinent la richesse en glucides et la digestibilité. Il faut respecter au maximum le confort digestif. On doit également garder à l'esprit ce point essentiel : le jour des meetings l'athlète ingère en général moins d'énergie qu'il va en dépenser. Cela n'a aucune incidence néfaste du moment que les réserves de glycogène musculaire ont été convenablement remplies les jours précédents. En fait, ce n'est pas le niveau des apports énergétiques qui s'avère déterminant, mais celui de la glycémie. Le cerveau, quoiqu'il arrive, doit continuer à recevoir du sucre à un taux constant, comme on l'a vu le mois dernier. Sans cela, plus rien ne peut réussir.

Les aliments avalés le jour de l'épreuve doivent concilier intérêt diététique (quantité de glucides contenus, nature plus ou moins «rapide » de ceux-ci, apport simultané de protéines), respect du confort digestif, et facilité d'utilisation. Ces critères pris en compte, voyons dans quelle mesure les principaux produits emmenés dans les sacs satisfont ces impératifs :

 

. Les gâteaux de riz ou de semoule : Il en existe sous différentes présentations, et il est évident que ceux qui sont conditionnés sous emballage métallique (« Yabon », « Mont Blanc » par exemple), éliminent les problèmes d'hygiène ou de conservation, si bien sûr on veille à s'en munir de pots de 125 g. Ainsi, on pourra les finir sitôt entamés, par exemple juste après un saut et un lancer, dés lors qu'on disposera d'un délai de 45 à 60 mn avant d'entreprendre un nouvel effort. On leur reconnaît plusieurs avantages diététiques, leur intéressant taux de glucides, le bon équilibre entre les « lents » et les « rapides », une bonne digestibilité, la faiblesse du taux de lipides, à condition évidemment d'éviter les variantes aux oeufs moins intéressantes dans ce contexte. On y trouve également des protéines d'origine laitière, peu délicates à digérer. Ceux qu'on achète au rayon des produits frais ou des laitages nécessitent davantage de précautions, surtout s'ils contiennent du lait entier ou des oeufs. Si vous préférez ces variantes aux autres, arrangez-vous à plusieurs, au sein de votre club par exemple, pour vous munir d'une glacière permettant de garder au frais ces produits.. et les autres. Les salades de riz ou le taboulé peuvent ainsi être prévus pour un repas léger le midi.

 

.Les yaourts à boire : Ils constituent le « Top », surtout s'ils renferment des céréales, car ils délivrent sous une forme aisément assimilable l'ensemble de ce dont votre organisme a besoin à ce moment précis. Notez également leur caractère alcalin, « anti-acide », facilitant la neutralisation des déchets formés à l'effort. Plus encore que dans le cas précédent, pensez à la glacière, les yaourts constituant des produits "vivants", dotés d'une flore qui contribue au bon fonctionnement des intestins. Une autre possibilité existe, celle d'utiliser des yaourts "thermisés". Ayant subi un traitement thermique, ils ne renferment plus, justement, cette flore, mais ont conservé les qualités nutritionnelles des yaourts. L'avantage ? On peut les garder dans le sac, sans se soucier de la température extérieure. Attention quand même au voisinage des pointes si vous ne voulez pas baptiser votre tenue de course au yaourt à la fraise...

 

 

 

.Les pâtes de fruits : Leur richesse en sucre convient entre deux séquences d'effort rapprochées. Mais vu leur teneur élevée en sucres rapides on ne peut pas en faire la base exclusive de son alimentation lors d'un meeting. Les fluctuations de glycémie qui en résulteraient s'avéreraient trop marquées...

 

.Les barres chocolatées : L'enrobage à base de chocolat leur confère un avantage : Il freine le passage du sucre dans le sang, qui s'opère alors de manière plus progressive. C'est d'ailleurs l'une des raisons ayant conduit j les fabricants de certaines barres "diététiques" à s'inspirer de cet enrobage.

Par contre, ils ont en général éliminé le chocolat. Pourquoi ? Sa richesse en graisses et la lenteur de son assimilation perturbent le confort digestif et conduisent au détournement d'une partie du sang vers les viscères. On déconseille donc d'abuser de « Mars » ou autres « Balisto » lors d'une épreuve.

 

. les barres énergétiques : Il en existe de diverses sortes: celles dites "de l'effort", comme "Maxim", "Isotar", etc... conviennent tout à fait à cette situation, puisqu'elles ont été conçues spécialement à cet effet, avec une composition appropriée. L'apport en glucides s'y trouve privilégié. On peut également acheter des barres plus communes, n'ayant pas fait l'objet d'une élaboration à l'attention exclusive des sportifs. Leur composition nutritionnelle présente une plus grande hétérogénéité, et si certaines peuvent tout à fait convenir, d'autres s'avèrent tout à fait inadaptées. Dans cette dernière catégorie figurent en général des barres comprenant des oléagineux (noix, noisettes, amandes, noix de coco ou cacahuètes, ou encore du chocolat). Entendons-nous bien : Nous parlons de morceaux d'oléagineux ou d'extrait de chocolat mais pas d'arômes. Il s'agit de deux éléments distincts. On peut en effet incorporer de la poudre de noix à la matière brute, ce qui donne une préparation relativement grasse, ou simplement aromatiser une barre céréalière avec un parfum de noisette ou d'amande, ou réaliser un enrobage léger au chocolat. Dans ces deux derniers cas, on n'atteindra pas pour autant un taux de lipides astronomique. Les "Powerbar" ou les barres "Maxim" en témoignent.

Comment se débrouiller avec des barres courantes de supermarché ? Parcourez les indications nutritionnelles figurant sur les paquets: évitez toutes les variétés délivrant plus de 12 g de lipides pour 100 g. Ceci étant précisé, on peut tout à fait partir à une épreuve avec des "Grany" aux fruits rouges dans le sac...

 

. Les laits aromatisés en tétrabrik pourraient aussi convenir, à condition qu'on tolère très bien le lactose. Avant d'emmener ces produits très pratiques à un meeting, testez-les à l'occasion d'une séance d'entraînement: Prévoyez-en un pour votre collation 2 heures ou 45 mn avant cette séance.

 

. Les sandwiches : S'il ne s'agissait que de pain, nous rendrions évidement un jugement positif à leur sujet, même si le riz, la semoule ou les biscottes se digèrent un peu mieux. Mais ne soyons pas excessivement rigoureux. Par contre, on doit évidemment nuancer son jugement en fonction de la garniture introduite. Elle peut influer plus ou moins favorablement sur le confort digestif. Le temps dont on dispose pour digérer compte aussi beaucoup. Quoiqu'on mette dedans, avec 45 mn de marge, le sandwich provoquera inévitablement des troubles digestifs plus ou moins sévères. Avec une pause d'au moins deux heures, celui comportant une garniture de jambon, de fromage frais, voire de miel ou de confiture (comme les cyclistes), passera bien. On évitera les charcuteries, la viande, le thon, la mayonnaise ou le fromage, trop riches en lipides. Par contre, celui-ci conviendra fort bien pour la collation d'après - compétition, à cet instant précis où l'organisme utilise au mieux les nutriments fournis pour la récupération.

 

. les chips : Très riches en graisses de mauvaise qualité, très salés (ce qui donne soif), pauvres en glucides, longs à digérer, rapides à vomir en cas d'effort intense et rassasiant prématurément ils constituent, malgré des habitudes solidement ancrées, des mets à éviter absolument ce jour-là, tout comme les frites.

 

. Les biscuits et les gâteaux : On regroupe dans cette rubrique une vaste palette de produits aux caractéristiques hétérogènes. Certains biscuits, riches en graisses ajoutées, en chocolat, en noix de coco, se digèrent mal. Les « Petit Beurre », les boudoirs, les « T Bruns », les biscuits diététiques, dont la teneur en glucides apparaît plus adaptée, répondent mieux aux astreintes diététiques de cette situation. Notons encore que les muffins, les cakes, les pains aux raisins ne contenant pas trop de crème pâtissière représentent d'autres options acceptables.

 

. Le « coca » : Trop sucré, pauvre en vitamines, en minéraux, susceptible de déshydrater, trop acidifiant, c'est « l'antiboisson de l'effort ». Si vous avez mauvais esprit, emmenez-en et offrez-en à vos adversaires les plus dangereux !

 



12/01/2007
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