Préparateur Physique & Coach Athlétisme.

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Que se passe t'il dans votre corps pendant la récup ?

Physiologiquement, que se passe-t-il pendant la récupération sur les plans cardiaque ? Et  pulmonaire ?

 

« En récupération, le niveau de ventilation reste élevé plus longtemps que le fréquence cardiaque. Cela explique que l'on ventile encore vite plusieurs minutes après l'arrêt de l'effort. Idem pour le sprint et les haies hautes qui se courent quasiment en apnée avec un stockage de CO2 expliquant l'hyper ventilation en récupération. D'où la difficulté de répondre à une interview juste après l'arrivée d'une épreuve» 

      Le corps humain est une belle machine. Les processus de régénération physiologique qui accompagne la récupération le démontrent aisément.

«Chaque séance d'entraînement provoque des perturbations importantes de l'homéostasie de l'organisme comme l'hyperthermie et la diminution des réserves énergétiques.

    Par ailleurs, lors des entraînements, les micro-traumatismes sont fréquents sur les plans tendineux et musculaires. Il faut donc qu'une phase d'anabolisme succède à la phase d'exercice. Ainsi, le repos et, surtout, le sommeil, sont des périodes importantes pour le renouvellement des protéines et du stock de glycogène. L'hygiène de vie nécessaire à une bonne récupération est souvent insuffisante. C'est un paradoxe car c'est souvent pendant cette période que l'organisme peut se régénérer ».

 

Exemple : il n'est pas rare que des athlètes battent leur record au retour d'une période courte d'arrêt pour raison médicale. Mais il s'agit généralement de périodes inférieurs à 15 jours, car au-delà de ce délai, les métabolismes énergétiques perdent en efficacité.

 

 LE COEUR

 

  Chez le sportif entraîné en aérobie, la fréquence cardiaque est plus faible au repos (bradycardie) et à tous les niveaux d'effort par rapport au sédentaire. « Sa récupération est aussi plus rapide. On a une bonne récupération si la fréquence cardiaque baisse de 15% à la fin de la première minute et de 30% à la fin de la troisième minute par rapport à la fréquence cardiaque maximale atteinte en fin d'effort. Toute diminution de la pente de décroissance de la fréquence cardiaque témoigne d'un état de fatigue ou de surentraînement ».

 

   Les adaptations cardiovasculaires ont un double rôle, en particulier pendant la « récup ». Elles répondent aux besoins de l'organisme en oxygène tout en maintenant une pression sanguine dans le muscle elles lui apportent l'oxygène (le comburant) mais aussi le glucose et les acides gras libres (les carburants).

 

 LES POUMONS

 

  Nous respirons au repos 15 fois par minute et jusqu'à 60 fois par minute à l'effort. En inspirant, la cage thoracique se soulève grâce aux muscles inspiratoires et le diaphragme s'aplatit. Nous inhalons de 0,5 litres d'air au repos à 3 litres en inspiration forcée. L'oxygène (O2) parvient avec l'air inhalé dans les alvéoles pulmonaires ?

Il se diffuse ensuite dans le sang puis dans les muscles via la circulation artérielle. Pendant l'effort en aérobie, l'oxygène sert à fabriquer de l'énergie pour les muscles, à partir des nutriments de base : glucides (sucres), lipides (graisses) et protéines. L'expiration refoule le gaz carbonique.

 

COMMENT RECUPERER A LA FIN D�UN EFFORT ?

    La récupération passe par un retour au calme, la fameuse récupération active : 2 minutes de course au ralenti

à 40 % de votre vitesse maximale (VMA). Pour que votre coeur revienne à un rythme plus lent progressivement. Cela permet d'éviter une brusque baisse du débit cardiaque, que provoquerait un arrêt trop brutal de l'effort. Et qui peut entraîner un malaise à l'arrêt après un sprint ou après la dernière ligne droite d'un cross. Après un effort, il faut toujours marcher, ou idéalement trottiner. Il est également recommandé de faire quelques minutes d'étirements et un vrai footing de récupération « active » afin d'accélérer l'utilisation de l'acide lactique intramusculaire comme source d'énergie et de l'éliminer par l'augmentation du flux sanguin qui est lié au footing. On peut ainsi limiter l'acidification du muscle qui empêche les métabolismes « constructeurs » du stock énergétique.

Un petit conseil : dans la journée ou la veille d'une compétition, prenez une douche froide, stimulante et tonifiante. Le soir, après l'entraînement prenez une douche chaude, relaxante, afin de favoriser le sommeil.

 

 



12/01/2007
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